dimanche 30 août 2015

Vendredi 22 mars 2002 : Col de Cuvery – col de Richemond.

Dix mois plus tard.
Parvenus la veille sur le plateau du Retord, nous avons dormi dans la nature, dans notre nouveau fourgon Boxer Peugeot, aménagé en camping-car.
Nous rejoignons le GR 9 au matin.

Il est 9h15. Viviane me dépose au col de Cuvery.
Je m’engage sur le haut plateau du Retord, immense espace de ski de fond et de randonnée à raquettes, hauteur plate coupée de quelques combes, entre 1000 et 1300 m d’altitude. Pour l’heure, le plateau est encore hivernal. Les sentiers sont recouverts par endroits de neige glacée.
Le GR 9 chemine dans un silence absolu sur les pâtures désertées par les troupeaux. Je passe devant quelques fermes abandonnées ou délaissées pendant l’hiver. L’occupation humaine se résume à des fermes éparses situées en général à plusieurs kilomètres l’une de l’autre. Seule la ferme du Retord, gîte d’étape et gîte équestre, semble habitée. Un chien pointe d’ailleurs le bout de son nez.
Le GR bifurque, rejoint une combe parallèle qu’il arpente dans sa longueur. Le calcaire affleure, d’un beau gris très clair. Je traverse les pâtures du syndicat agricole du Retord. Après la ferme le Tumet, le sentier s’élève sur un versant enneigé. La progression dans la neige devient difficile. Les chaussures s’enfoncent brusquement sous la mince couche glacée. Quand j’entre sous le couvert forestier, je chausse par deux fois les raquettes de neige que j’avais pris la précaution d’emporter dans le sac à dos. Par endroits, les raquettes raclent sur la rocaille lorsque la couche de neige est insuffisante. J’atteins le crêt du Nu (1351 m).
L’autre versant est moins enneigé. Je déchausse, et j’atteins à la sortie de la forêt une nouvelle zone de pâturages dans une combe.
Je mange assis sur un rocher, à la croisée des chemins. Casse-croûte frugal.
Le GR 9 se poursuit, gagne la croix des Terments. Il emprunte un chemin entre des haies, traverse à nouveau des pâturages, passe à proximité de Planvanel, une ferme d’accueil privée. Belle vue, au loin, sur le défilé de l’Ecluse où s’engouffre le Rhône.
Je navigue à vue dans une pâture. Après quelques erreurs de parcours, je retrouve une large piste forestière que j’emprunte pendant trois kilomètres. Je descends dans un talweg et j’arrive à 14h20 à proximité du col de Richemond où m’attendent Viviane et Oscar.

Nous roulons jusqu’à Champdor où nous nous installerons dans un camping municipal ouvert toute l’année.

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