dimanche 30 août 2015

Jeudi 2 octobre 2003 : Pré de Pratcel – col du Coq.

Au départ de St-Même-d’en Haut (840 m), de 10h à 11h45, je remonte sur les hauts plateaux par le GRP Tour de Chartreuse pour rejoindre le GR 9.

Nouvelle journée ensoleillée.
Provenant du pré de Pratcel, le GR 9 rejoint le carrefour de l’Alpette de la Dame (1550 m) où je viens d’arriver. Il va faire route commune avec le GR de pays Tour de Chartreuse.
Je passe au habert de la Dame. Il n’en subsiste qu’un abri sommaire. Une ancienne borne-frontière indique que l’on repasse dans le Dauphiné (département de l’Isère).
Le GR 9 et le GRP arrivent sur une crête, croupe herbeuse, atteignent un lapiaz et pénètrent en forêt, surplombant le cirque de Saint-Même. Je rencontre un groupe de randonneurs. Je passe devant la croix des Chartreux, sculptée dans le rocher ; je continue vers le sud, suivant le fond d’un thalweg dans une forêt de conifères, et je traverse une réserve biologique intégrale. Je débouche sur l’alpe dans le vallon de Marcieu.
Je fais une pause pour manger, assis sur un rocher. Les randonneurs me rattrapent.
Au milieu des troupeaux de vaches de plus en plus denses, j’atteins l’habert de l’Aulp du Seuil. Les haberts sont d’anciennes constructions austères : une grange étable et une habitation où l’on fabriquait le fromage.
Le sentier se poursuit dans le vallon entre la crête des Lances de Malissard à l’ouest et la crête de l’Alpette à l’est. Plus ou moins marqué au sol, il traverse un chaos rocheux. Curieusement, des conifères ont poussé sur chaque rocher. Le sentier ressort dans un alpage au fond du vallon, s’élève sous la Lance sud de Malissard et gravit le col de Bellefont (1902 m), point culminant du GR 9

Depuis la crête, il descend sur le versant sud en de nombreux lacets. Un berger accompagné de ses deux chiens rassemble les moutons afin de les parquer pour la nuit. J’atteins la cabane de Bellefont, à 1620 m, réservée au berger pendant la période d’estive. Hors saison, c’est un abri ouvert.
Le GR traverse l’alpage, s’élève en forêt au travers du chaos de Bellefont, longeant le pied de barres rocheuses. Il se poursuit, étroit, sur les flancs de la montagne, contourne un profond cirque rocheux et pénètre sur le plateau de la Dent de Crolles.
Il me faut maintenant franchir les falaises ouest de la Dent de Crolles par une succession de passages délicats : un petit mur rocheux, deux petites cheminées où je me faufile difficilement avec le sac à dos, une vire équipée de cables. J’atteins le trou du Glas, une large grotte creusée au flanc de la falaise à 1700 mètres d’altitude. Petite incursion à l’intérieur : il y fait très frais.
Le sentier se poursuit toujours à flanc, atteint des prairies sur un épaulement, descend rapidement en lacets jusqu’au col des Ayes (1538 m). Là aussi les bergers rassemblent les moutons disséminés sur les flancs de la montagne et les canalisent vers la route.
Je quitte ici la réserve naturelle des Hauts de Chartreuse. Il me reste à rejoindre à flanc vers le sud-ouest, d’abord sur les alpages puis en forêt, le col du Coq, col routier à 1434 m entre St-Pierre-de-Chartreuse et la vallée du Grésivaudan. En même temps que moi, arrive le troupeau de 1350 bêtes avec ses sonnailles, en un flux ininterrompu qui occupe toute la route.
A 18h10, après 8h de marche et 1200 mètres de dénivelé positif, je ne suis pas fâché de retrouver Viviane et Oscar.

Nous irons passer la soirée dans un camping municipal à St-Hilaire-du-Touvet.

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