Au
départ de St-Même-d’en Haut (840
m ), de 10h à 11h45, je remonte sur les hauts plateaux
par le GRP Tour de Chartreuse pour rejoindre le GR 9.
Nouvelle journée ensoleillée.
Provenant du pré de Pratcel, le GR 9 rejoint le
carrefour de l’Alpette de la
Dame (1550
m ) où je viens d’arriver. Il va faire route commune avec
le GR de pays Tour de Chartreuse.
Je passe au habert de la Dame. Il n’en subsiste
qu’un abri sommaire. Une ancienne borne-frontière indique que l’on repasse dans
le Dauphiné (département de l’Isère).
Le GR 9 et le GRP arrivent sur
une crête, croupe herbeuse, atteignent un lapiaz et pénètrent en forêt,
surplombant le cirque de Saint-Même. Je rencontre un groupe de randonneurs. Je
passe devant la croix des Chartreux, sculptée dans le rocher ; je continue
vers le sud, suivant le fond d’un thalweg dans une forêt de conifères, et je
traverse une réserve biologique intégrale. Je débouche sur l’alpe dans le
vallon de Marcieu.
Je fais une pause pour manger,
assis sur un rocher. Les randonneurs me rattrapent.
Au milieu des troupeaux de vaches
de plus en plus denses, j’atteins l’habert de l’Aulp du Seuil. Les haberts
sont d’anciennes constructions austères : une grange étable et une
habitation où l’on fabriquait le fromage.
Le sentier se poursuit dans le
vallon entre la crête des Lances de Malissard à l’ouest et la crête de
l’Alpette à l’est. Plus ou moins marqué au sol, il traverse un chaos rocheux.
Curieusement, des conifères ont poussé sur chaque rocher. Le sentier ressort
dans un alpage au fond du vallon, s’élève sous la Lance sud de Malissard et
gravit le col de Bellefont (1902 m ), point culminant du GR 9.
Depuis la
crête, il descend sur le versant sud en de nombreux lacets. Un berger
accompagné de ses deux chiens rassemble les moutons afin de les parquer pour la nuit. J ’atteins la cabane
de Bellefont, à 1620 m ,
réservée au berger pendant la période d’estive. Hors saison, c’est un abri
ouvert.
Le GR traverse l’alpage, s’élève
en forêt au travers du chaos de Bellefont, longeant le pied de barres
rocheuses. Il se poursuit, étroit, sur les flancs de la montagne, contourne un
profond cirque rocheux et pénètre sur le plateau de la Dent de Crolles.
Il me faut maintenant franchir
les falaises ouest de la Dent
de Crolles par une succession de passages délicats : un petit mur
rocheux, deux petites cheminées où je me faufile difficilement avec le sac à
dos, une vire équipée de cables. J’atteins le trou du Glas, une large grotte
creusée au flanc de la falaise à 1700 mètres d’altitude. Petite incursion à
l’intérieur : il y fait très frais.
Le sentier se poursuit toujours à
flanc, atteint des prairies sur un épaulement, descend rapidement en lacets jusqu’au
col des Ayes (1538 m ).
Là aussi les bergers rassemblent les moutons disséminés sur les flancs de la
montagne et les canalisent vers la route.
Je quitte ici la réserve
naturelle des Hauts de Chartreuse. Il me reste à rejoindre à flanc vers le
sud-ouest, d’abord sur les alpages puis en forêt, le col du Coq, col
routier à 1434 m
entre St-Pierre-de-Chartreuse et la vallée du Grésivaudan. En même temps que
moi, arrive le troupeau de 1350 bêtes avec ses sonnailles, en un flux
ininterrompu qui occupe toute la route.
A 18h10, après 8h de marche et 1200 mètres de dénivelé
positif, je ne suis pas fâché de retrouver Viviane et Oscar.
Nous irons passer la soirée
dans un camping municipal à St-Hilaire-du-Touvet.
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