Il est 9h45. Le ciel est chargé
ce matin, orageux.
Au col de la Machine ,
j’entre en forêt. J’atteins les ruines de Miroflée (point de départ du GR 95
qui traverse tout le Vercors central).
La pluie commence à tomber. Je
m’abrite un instant sous un arbre puis je revêts la cape.
J’arrive au petit col routier de
l’Echarasson. Le chemin monte en pente douce vers l’ouest, contourne le serre
de Pélandré.
La pluie redouble d’intensité. Au
plus fort de l’orage, je m’abrite sous les feuillages. Mais il faut bien
continuer. J’enfile les guêtres pour protéger les chaussures. Aïe, voilà le
brouillard maintenant, et le balisage est incertain… Heureusement ça ne dure
pas. Mais la pluie se poursuit, dense, sur le chemin forestier.
J’arrive aux Quatre-Routes (1156 m ). La pluie s’arrête
enfin.
Le GR 9 va pénétrer maintenant
dans la réserve biologique intégrale du Val-de-Ste-Marie.
La forêt domaniale de Lente
est un immense domaine forestier qui a appartenu entre le XIIe siècle
et la Révolution
aux moines chartreux installés dans le val.
En
deux ressauts successifs, le GR 9 va maintenant descendre vers les gorges de la Lyonne.
Le sentier s’abaisse d’abord en
pente douce par le chemin de Manamillé. La pente s’accentue. On pénètre dans
une forêt instable d’éboulis : sycomores, hêtres, frênes. Aucune
intervention humaine : les arbres morts jonchent la pente abrupte du val.
Belle journée pour les salamandres qui sont de sortie. Humidité garantie !
J’en rencontre une dizaine. On passe de la cote 1170 à la cote 720, sur le
flanc sud du cirque du Val-de-Ste-Marie.
Le GR continue sa descente vers Bouvante-le-Bas
(490 m ),
premier palier vers la
Lyonne. Viviane et Oscar montent à ma rencontre. Nous
rejoignons le fourgon à 13h30.
On va manger quelque part en
bord de route. Dans l’après-midi, nous irons nous installer dans un camping à
Saint-Jean-en-Royans.
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