Ce matin, le temps est couvert.
Je quitte Rencurel à 10h45, franchissant la Doulouche et traversant
le hameau de la Lauze.
Le GR 9 monte au hameau des Glénats,
traverse une prairie entre des murettes de pierre et grimpe en forêt jusqu’au
hameau des Ailes. Jonction avec le GRP Tour des Coulmes. Le GR 9 traverse
prairies et bois de hêtres où l’on trouve des plates-formes d’anciennes
charbonnières.
L’exploitation du hêtre donna
lieu dans cette région à une activité originale : la fabrication de
charbon de bois par des émigrés italiens entre les années 1920 et 1960. Les
traces de leurs charbonnières sont encore visibles dans certaines clairières.
Le sentier s’élève ensuite dans
une forêt d’épicéas. Il atteint le refuge du Serre-du-Sâtre (1354 m ). C’est un abri
forestier de quinze places non gardé. Je m’y arrête un instant. Sous les
épicéas et les taillis de hêtres, un petit cri... Une belette traverse le chemin avec,
dans la gueule, un rongeur qu’elle vient de capturer. Le sentier s’élargit,
devient une piste qui débouche au col de Pra-l’Etang (1245 m ).
Viviane et Oscar sont au col,
petite route forestière. On revoit de nouveau le soleil, mais la température
est fraîche. Nous mangeons et nous reposons dans le Boxer.
Après quoi, je repars, cette fois
avec Oscar. On descend sur le flanc sud en forêt ; on longe des haies de
buis et l’on arrive à l’abri de la Goulandière dans un ancien village de
charbonniers en ruine. Peu après, à travers les buis, on parvient aux ruines de
la
Petite-Goulandière , en cours de réhabilitation. Le GR
traverse l’ancien village, atteint le belvédère du Ranc : vue
impressionnante sur les gorges de la
Bourne , le cirque de Bournillon et, au-dessus, le plateau de
Saint-Julien-en-Vercors lui-même dominé par d’autres falaises.
On gagne le pas du Ranc pour
plonger maintenant dans les gorges de la Bourne. Brusquement.
La pente est très raide, à flanc de la falaise : 500 mètres de dénivelé
difficile pour 2,5 km
de distance. Je garde le chien à la laisse, car j’ai peur pour lui ; mais
il faut le gérer pour éviter d’être entraîné dans le vide. « Assis !
attends ! vas-y ! » Le sentier dévale dans la rocaille. La
végétation change. On entend pour la première fois quelques stridulations de
cigales.
On arrive à la route des grottes
de Choranche (525 m ),
grottes considérées comme les plus belles du Vercors, connues de tous les
spéléologues. Dans la vallée, il fait très chaud. J’ai partagé avec Oscar
les dernières gouttes d’eau de la gourde. Dans ces reliefs karstiques, pas de cours
d’eau, évidemment. Le sentier quitte peu après la route et plonge une nouvelle
fois vers la vallée. Oh ,
bonheur ! A l’entrée de Choranche (270 m ), un ruisseau qui se
jette dans la Bourne !
Oscar s’y délecte.
Viviane nous attend à 18h à
l’entrée du village. Traversant la rivière, nous gagnons un camping situé sur
la rive gauche. Nous nous installons sur une plate-forme dominant la rivière.
Pastis…
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