dimanche 30 août 2015

Samedi 4 octobre 2003 : Le Sappey-en-Chartreuse – Grenoble.

C’est la grisaille, ce matin. Un ciel couvert et une ambiance humide…
Je me mets en route à 11h. Le GR 9 se sépare du GRP Tour de Chartreuse. Il côtoie d’abord un terrain d’aventures assez impressionnant (pont de singe, pont de lianes, etc.). Il remonte par un large chemin boueux vers le mont St-Eynard en coupant des pistes de ski. Il se poursuit sur la crête rocailleuse en une arête étroite : nombreux points de vue vertigineux à l’est sur le Grésivaudan et l’agglomération grenobloise, souvent noyée sous une mer de nuages. Une pluie fine se met à tomber. La rocaille est glissante.
J’atteins un balcon aménagé à l’emplacement d’une ancienne batterie : vue sur la cuvette grenobloise, le Vercors, les massifs de Belledonne et du Taillefer. Par un tunnel creusé dans la roche, j’arrive au fort du Saint-Eynard. Admirablement situé sur le rebord sud de la montagne, c’est un belvédère incontournable de la région, faisant corps avec la falaise, du haut de ses 1359 mètres, dominant la vallée de plus de 1000 mètres.
Construit pour défendre la vallée du Grésivaudan, il fut achevé en 1879. Il faisait partie de la ligne de défense nord de Grenoble. En fait, les 340 soldats affectés au fort n’eurent jamais l’occasion de montrer leur bravoure…
J’en franchis le seuil par un pont-levis et un grand portail à l’allure massive. A l’intérieur, une petite chapelle, une exposition permanente et un restaurant. Il doit d’ailleurs être l’heure de manger, car de nombreuses voitures pénètrent dans le fort. Je ne m’attarde pas.
Remontant la cape sur la tête, je contourne la citadelle en longeant les fossés ; je gagne l’extrémité ouest de l’ouvrage. J’entame alors une longue descente d’une heure et quart par un sentier en lacets qui me mène au col de Vence (782 m) où m’attend Viviane à 14h15.
Nous mangeons sur place dans le fourgon.

Je repars rapidement avant que le temps ne se détériore un peu plus. Je m’engage dans le chemin des Batteries, versant sud-est du mont Rachais, dernière hauteur de la Chartreuse. Le chemin forestier arrive à un belvédère dominant Grenoble. Le sentier descend sous forêt dans les rochers. La brume se lève ; mais la pluie recommence à tomber, plus drue. Après de nombreux lacets, je débouche à 17h sur le plateau du fort de la Bastille (498 m). Ici se termine le parc naturel régional de Chartreuse.
Viviane m’attend dans le camping-car. Une bassine recueille l’eau qui goutte du lanterneau, problème récurrent qui nous a déjà empêchés de dormir plusieurs nuits !
Le GR 9, lui, pénètre sous la porte monumentale du fort et descend à Grenoble en serpentant à travers l’ensemble des ouvrages fortifiés. Quant à nous, nous nous en tenons là pour cette fois…

Nous quittons Grenoble pour retourner passer la nuit dans les Entremonts, au cirque de St-Même.

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