Je débute ma randonnée à 9h15,
franchissant le pont sur la
Drôme.
Le GR 9 se lance à l’assaut du
site des Trois-Becs, dans le Diois, massif le plus septentrional des Préalpes
du Sud. Coupant les lacets d’une route départementale, le sentier passe au col
des Réchats (512 m ),
grimpe une croupe boisée, s’élève sur le flanc nord du synclinal de Saou.
Les Trois-Becs, vus du col des Réchats
Après une longue montée dans la
hêtraie-sapinière, il arrive au pas de la Motte (1172 m ). Il pénètre dans la montagne de Saou,
qui forme comme une immense coque de navire, longue d’une dizaine de
kilomètres, dont la poupe serait le sommet des Trois-Becs. C’est un synclinal, la
partie en creux d’un pli géologique perché.
Le sentier suit la crête vers
l’est, en montées et descentes assez épuisantes. Il passe au pas des Auberts (1249 m ). D’innombrables
criquets s’envolent sur le chemin : criquets à ailes rouges, criquets à ailes bleues, psophes stridulants… Etonnant mimétisme au repos, couleurs
éclatantes à l’envol. Vagues chants de cigales…
Je m’arrête en cours de route
pour casser la croûte. Pas
très faim, avec la chaleur et la
fatigue. De plus, j’écrase sans m’en rendre compte, avec les
chaussures de marche, mes lunettes que j’avais posées dans l’herbe !
Le GR 9 reste en crête jusqu’au trou
de la Laveuse
(1370 m ) :
impressionnantes cheminées calcaires érodées.
Ensuite il s’engage en descente à
l’intérieur du « navire », rattrape une piste forestière qui en cinq
kilomètres rejoint à flanc l’autre versant. La forêt de Saou est un site
classé, véritable arboretum naturel : hêtres, chênes, châtaigniers,
noyers, mélèzes, sapins, cèdres, épicéas. Interdiction d’y fumer en juillet et
en août !
Le GR franchit la porte de Barry
et descend vers le sud dans la garrigue de l’adret ensoleillé. Après l’ancien
gîte de Fondoresse, le sentier se poursuit en balcon, franchit une crête et
descend au hameau du Rastel. Je suis assoiffé : plus une goutte d’eau.
Envie d’appeler Viviane… Mais non je vais continuer. J’arrive ainsi à 16h30 à Bourdeaux
(400 m ),
dans la vallée du Roubion.
Je me désaltère à une fontaine
publique, je recherche Viviane dans les rues et je m’arrête à la terrasse d’un
bistro. Le portable ne passe pas. Je retrouve quand même Viviane et Oscar à
17h, dans la rue, à l’heure prévue du rendez-vous. Ouf, je n’avais pas un rond,
Viviane va pouvoir payer la consommation !
Nous nous rendons au camping
municipal où elle s’est installée. Vite, retirer les chaussures, après une
première journée éprouvante, sous le cagnard, et avec 1100 mètres de dénivelé
en montée, presque autant en descente !
Des photos denses et polysémiques... Temps à prendre pour la lecture de l'image et du rapport image/texte/mise en scène globale en blog...
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