Au matin, à la table d’orientation,
on jouit d’une belle vue sur la mer Méditerranée , l’île de Porquerolles et le
golfe de Saint-Tropez qu’il était difficile de distinguer hier soir.
A 8h30, je démarre pour la
journée en même temps que Viviane qui va redescendre par la route, avant que
les voitures n’envahissent le lieu pour la messe de Pâques.
J’entreprends aujourd’hui la
traversée des Maures. Le sentier rejoint rapidement une route qu’il va suivre
jusqu’au col des Fourches, à part un court passage dans le maquis. Un peu après
le col, il emprunte une route interdite à la circulation des véhicules à
moteur, la route des crêtes dite Marc Robert. Je rencontrerai quand même
quelques véhicules, utilitaires ou en infraction comme ces deux motards
allemands qui ne ressemblent pas à des bergers…
Cette voie est la plupart du
temps une DFCI (lutte contre l’incendie).
Le GR passe en contrebas du
Signal de la Sauvette
(780 m ),
le vrai point culminant des Maures. Je rencontre un troupeau de moutons avec
son berger et ses chiens. Les genêts commencent à fleurir et l’hellébore fétide
est en pousse. Le sentiment de solitude est fort dans ce paysage entièrement
boisé à perte de vue sans maison ni hameau.
Pendant deux kilomètres, la route
forestière se déroule toute droite. Je croise un vététiste. Je passe à hauteur
du Rocher Blanc, un amas calcaire qui tranche par sa blancheur avec
l’environnement local.
J’atteins un petit col (650 m ). Un chêne-liège
accueillant me protégera du soleil pour casser la croûte. Pendant que je mange,
j’ai une belle vue en face de moi sur le golfe de Saint-Tropez. Débarque un
groupe de randonneurs. Ils ne vont pas s’arrêter là ? Non, après un rappel
des quelques pressés qui savent mieux que tout le monde, la troupe s’éloigne
dans le sens opposé, en bon ordre de marche !
Je poursuis sur la route des
crêtes ; j’atteins une stèle qui fournit l’explication de son nom :
ici, Marc Robert, un pompier, est mort le 2 septembre1971 en luttant contre un
incendie.
Les jeunes cônes de pins sont
pleins de pollen qui s’envole au moindre contact. Bientôt le GR 9 quitte la
route des crêtes et par un sentier en lacets descend dans le vallon de la Court. Des traces d’incendie
sont encore visibles : triste spectacle que cette forêt méditerranéenne
régulièrement incendiée. Je rejoins une route au hameau de la Haute-Court , je passe
devant un gîte d’étape à la
Basse-Court. Des aloès poussent sur les bas-côtés. Il me
reste théoriquement 5 km
de route pour atteindre La
Garde-Freinet. Mais je retrouve Viviane
un peu avant à 14h40, et c’est en camping-car que nous atteignons la ville.
Nous cherchons un camping
municipal, mais il est fermé à cette époque.
A 5 km de la ville, sur la
départementale qui mène à Grimaud, nous nous installons au camping Bérard,
construit en terrasses.
La nuit,
nous avons droit à un concert de grenouilles autour de la piscine…
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