Journée ensoleillée, bien plus
supportable qu’en début de mois.
Au départ de la ferme de la
Loubatière , le GR longe la route, la coupe, se dirige
au sud et descend dans la
combe Saint André. Le balisage est incertain en de nombreux
endroits. Un étroit chemin en corniche surplombe le village de Monieux, agrippé
au flanc de la montagne, et la plaine du pays de Sault. Le sentier remonte à
flanc sur le plateau dans la garrigue, bifurque dans une forêt de chênes, gagne
une route départementale qui longe les gorges de la Nesque : faille
prodigieuse séparant deux plateaux déserts et qui sert de charnière entre les
contreforts du Ventoux et les monts (ou plateau) de Vaucluse.
Les gorges de la Nesque
Le sentier GR 9 s’engage dans les
gorges. Passages raides et délicats en surplomb dans les rochers,
prudence !
J’atteins le fond des gorges à la chapelle Saint-Michel ,
construite en 1643 sous un surplomb rocheux formant trois étages. Les deux
premiers furent habités aux temps préhistoriques.
Il règne ici une fraîcheur
permanente. Je traverse la
Nesque à gué parmi les rochers moussus dans le lit asséché.
Je longe le pied de la falaise et serpente dans les gorges. Puis le sentier
s’élève dans un petit ravin pour accéder au plateau.
Parcours dans une étendue
désertique et silencieuse : ruines du Crémat, vallon de Saume Morte,
chapelle en ruine de Champ de Sicaude… Quelques cèdres et de la chênaie…
A 14h j’arrive à un emplacement
près de la ferme Saint-Hubert. Viviane y est installée avec Oscar, auvent et
table sortis. On va manger dehors, sous un léger mistral qui pour la première
fois se fait sentir sur le GR 9.
Après une sieste, je repars vers
16h, accompagné par les oies de la ferme qui cacardent en chœur. Il me semble
aussi entendre chanter quelques dernières cigales, assez timidement -nous
sommes en septembre-. Le sentier se dirige vers l’est. Il chemine dans la
garrigue sur le plateau de Vaucluse, croisant quelques routes.
Haut plateau incliné vers le
midi, ce massif est formé essentiellement de calcaire fissuré, présentant les
caractéristiques d’un véritable causse. On y dénombre de 300 à 400 avens ou
gouffres qui absorbent l’eau de ruissellement pour la restituer en résurgences
(Fontaine-de-Vaucluse en est la plus connue).
A la ferme d’Anguiran,
abandonnée, je m’arrête et je fouine dans les pièces. J’y découvre une pile de
romans-photo des années 70.
Sous un soleil rasant de fin
d’après-midi, je gagne Saint-Jean-de-Sault à 18h50, dans le pays de
Sault, comme il se doit.
Nous retournons passer la nuit
au camping de Montbrun-les-Bains où nous étions vendredi.
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