dimanche 30 août 2015

Lundi 12 septembre 2005 : La Loubatière – Saint-Jean-de-Sault.

Journée ensoleillée, bien plus supportable qu’en début de mois.
Au départ de la ferme de la Loubatière, le GR longe la route, la coupe, se dirige au sud et descend dans la combe Saint André. Le balisage est incertain en de nombreux endroits. Un étroit chemin en corniche surplombe le village de Monieux, agrippé au flanc de la montagne, et la plaine du pays de Sault. Le sentier remonte à flanc sur le plateau dans la garrigue, bifurque dans une forêt de chênes, gagne une route départementale qui longe les gorges de la Nesque : faille prodigieuse séparant deux plateaux déserts et qui sert de charnière entre les contreforts du Ventoux et les monts (ou plateau) de Vaucluse.


Les gorges de la Nesque

Le sentier GR 9 s’engage dans les gorges. Passages raides et délicats en surplomb dans les rochers, prudence !


J’atteins le fond des gorges à la chapelle Saint-Michel, construite en 1643 sous un surplomb rocheux formant trois étages. Les deux premiers furent habités aux temps préhistoriques.


Il règne ici une fraîcheur permanente. Je traverse la Nesque à gué parmi les rochers moussus dans le lit asséché. Je longe le pied de la falaise et serpente dans les gorges. Puis le sentier s’élève dans un petit ravin pour accéder au plateau.
Parcours dans une étendue désertique et silencieuse : ruines du Crémat, vallon de Saume Morte, chapelle en ruine de Champ de Sicaude… Quelques cèdres et de la chênaie… 
A 14h j’arrive à un emplacement près de la ferme Saint-Hubert. Viviane y est installée avec Oscar, auvent et table sortis. On va manger dehors, sous un léger mistral qui pour la première fois se fait sentir sur le GR 9.

Après une sieste, je repars vers 16h, accompagné par les oies de la ferme qui cacardent en chœur. Il me semble aussi entendre chanter quelques dernières cigales, assez timidement -nous sommes en septembre-. Le sentier se dirige vers l’est. Il chemine dans la garrigue sur le plateau de Vaucluse, croisant quelques routes.
Haut plateau incliné vers le midi, ce massif est formé essentiellement de calcaire fissuré, présentant les caractéristiques d’un véritable causse. On y dénombre de 300 à 400 avens ou gouffres qui absorbent l’eau de ruissellement pour la restituer en résurgences (Fontaine-de-Vaucluse en est la plus connue).
A la ferme d’Anguiran, abandonnée, je m’arrête et je fouine dans les pièces. J’y découvre une pile de romans-photo des années 70.
Sous un soleil rasant de fin d’après-midi, je gagne Saint-Jean-de-Sault à 18h50, dans le pays de Sault, comme il se doit.

Nous retournons passer la nuit au camping de Montbrun-les-Bains où nous étions vendredi.

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