dimanche 30 août 2015

Vendredi 9 septembre 2005 : Buis-les-Baronnies – Brantes.

Franchissant le pont sur l’Ouvèze, la route grimpe en lacets sur l’autre versant. Viviane me laisse à une intersection, à 10h.
Le soleil, agréable, est de retour.  Le sentier monte au plan Saint Julien, plate-forme adossée au rocher de Saint Julien, une impressionnante épine calcaire dressée. Sur une sente dans les chênes verts, le sentier atteint une croupe entre la vallée du Menon au nord et le ravin du Rieu-Chaud au sud-ouest. Epousant le mouvement du terrain, il s’élève jusqu’à une autre croupe, monte par une trace le long des rochers de Sabouillon à travers une lande d’épineux parsemée de chênes.
La vue porte loin, jusqu’aux Dentelles de Montmirail. Dieu tutélaire de la Provence, le mont Ventoux veille sur le petit monde des Baronnies. Son sommet est noyé dans les nuages.
L’altitude augmente. Le sentier atteint une crête, se poursuit sur le flanc de la Nible et débouche sur un vaste ensellement de pâturages et de bois, le Clos de Caillon (1150 m). Un sentier de chèvre descend dans un paysage ouvert de lande et mène au col de Font-Combran (1034 m).
Je m’assois au col pour casser la croûte. La vallée de la Derbons est sous la brume, le Ventoux invisible, et une petite pluie se met à tomber.

Je ne m’attarde pas, charge mon sac à dos, descends jusqu’à une bergerie. Par curiosité, je pénètre dans la maison qui peut servir d’abri et d’hébergement sommaire. Je monte au col de Guibert, passe au pied du rocher des Toures. La pluie s’arrête. Je descends dans la garrigue face au mont Ventoux, je longe les rochers d’un verrou et j’atteins Aiguières. Sentier humide, malaisé au milieu des ronces.
Le GR se dirige vers le sud, enjambe le ruisseau de Senaris, asséché, et s’élève en lacets jusqu’au trou du Pertus (700 m). On atteint là le département du Vaucluse (région administrative Provence-Alpes-Côte d’Azur). Le chemin dévale la pente à travers champs et poursuit jusqu’à Brantes.
Il est 16h. Viviane m’attend sur la place. Je vais boire une bière à l’auberge du village. Je me renseigne pour savoir où dormir. La propriétaire me propose son terrain. Mais il est inaccessible au Boxer.

Nous retournons en Drôme nous installer dans un camping à Montbrun-les-Bains.

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