A 9h15, je repars de la station
ensoleillée de Prémanon,
toujours avec Oscar.
On suit la route dans les
prairies jusqu’à Prémanon d’Amont. On descend alors en forêt pour traverser le
bief de la Chaille. Sur
le trajet, une passerelle a été emportée par la neige ou les eaux.
Le GR 9 rejoint après une brève
montée le GR 5 (sentier Mer du Nord – Méditerranée) à l’auberge de jeunesse du
Bief de la Chaille. Dans
une pelouse d’altitude, les GR traversent le ruisseau devant des fermes et remontent jusqu’au refuge de la Grenotte. Ils
atteignent la D 29.
Le GR 5 monte vers La Cure
et la frontière franco-suisse. Le GR 9, lui, se dirige sur une route en face,
bifurque dans une pâture, passe une clôture et monte une piste de ski raide et sans
intérêt. Se faisant, il quitte l’orientation générale ouest – est qu’il suivait depuis son origine
et s’oriente maintenant vers le sud, dans le sens des crêtes de la haute
chaîne.
La neige fait peu à peu son apparition
sur la piste. Nous
débouchons à l’arrivée du téléski des Tuffes. Nous poursuivons sur une lisière
qui longe la cassure marquant l’extrémité nord de la forêt du Massacre. Le GR
arrive alors au belvédère des Tuffes puis au belvédère des Dappes (1400 m ) : panorama sur
la haute chaîne et le dôme de la
Dôle. Le site est complètement enneigé. Oscar se glisse
derrière la palissade du belvédère, le long du précipice. Affolé, il ne sait
plus s’en sortir. Je le crochète avec la laisse et le hisse de l’autre côté.
La forêt du Massacre
doit son nom au massacre de mercenaires français par les soldats du duc de
Savoie en 1535. Par son altitude, la forêt du Massacre est la plus enneigée du
massif jurassien. La hauteur maxi avoisine régulièrement les trois mètres de
neige chaque hiver. La durée d’enneigement est également remarquable.
Il y a encore aujourd’hui une
forte épaisseur de neige. Une neige où l’on marche avec difficulté, les
chaussures s’enfonçant brusquement sous la première couche gelée. Je n’avais
pas prévu cela, omettant d’emporter avec moi mes raquettes.
Le GR s’enfonce sous forêt,
traverse une clairière allongée et arrive dans une combe déboisée. Là où la
neige a fondu poussent des crocus et des nivéoles. Le sentier rejoint la route
forestière des Tuffes à proximité d’une cabane, le chalet des Tuffes. Il va
maintenant cheminer parallèlement à la route. Il y a de plus en plus de neige : Oscar
peine, s’enfonçant par endroits jusqu’au ventre. On croise des promeneurs en
raquettes, plus prévoyants que moi !
Nous pénétrons à nouveau dans le
parc naturel régional. On va marcher sur la route forestière enneigée pendant
presque deux kilomètres jusqu’à la croisée Pierre de la Baume. De là on rejoint
le carrefour de la Frasse
puis une clairière où se situe le chalet de la Frasse (1290 m ).
C’est là que nous avions
rendez-vous avec Viviane, mais la route est impraticable.
On descend alors sur la petite
route partiellement enneigée qui nous mène dans la combe de Lamoura. On
retrouve Viviane qui nous attend sur la
D 25, à 13h40.
Nous
mangeons sur place dans la nature, à l’intérieur du Trafic, avant de rentrer à
St-Claude.
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